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Extrait:Le nombre de défaillances d'entreprises en France a atteint un niveau historiquement bas au deuxième trimestre grâce aux mesures de soutien mises en place par les pouvoirs publics pour soutenir l'économie face à la crise sanitair
PARIS (Reuters) - Le nombre de défaillances d'entreprises en France a atteint un niveau historiquement bas au deuxième trimestre grâce aux mesures de soutien mises en place par les pouvoirs publics pour soutenir l'économie face à la crise sanitaire, mais cette résistance apparente s'accompagne d'une fragilisation préoccupante des PME et ETI de plus de 50 salariés, selon une étude publiée jeudi par le cabinet d'études Altares.
Sur la période avril-juin, 5.766 entreprises ont été placées en redressement ou liquidation judiciaires ou ont fait l'objet d'une procédure de sauvegarde, soit un plongeon global de 53,3% par rapport au printemps 2019, “probablement jamais vu depuis le début des années 1980”, souligne Altares dans un communiqué.
Au total, 10.000 entreprises ont ainsi échappé à la défaillance en comparaison du premier semestre 2019 et “ces chiffres paraissent (...) invraisemblables au regard de la force de la crise” liée au nouveau coronavirus, observe Thierry Millon, directeur des études chez Altares, cité dans le communiqué.
“En réalité, c'est l'aménagement des textes règlementaires qui a permis cette étonnante résistance des entreprises. Sans cette adaptation du droit et l'aide des pouvoirs publics, des dizaines de milliers d'entreprises seraient tombées dès ce deuxième trimestre, beaucoup disposant de moins de trente jours de liquidité pour faire face aux dépenses immédiates”, ajoute-t-il.
La tendance globale en trompe-l'oeil ne doit donc pas faire ignorer la situation inquiétante des entreprises de plus de 50 salariés dont le niveau de défaillances croît de 15,7%, souligne Altares en précisant qu'à l'inverse de la réduction de moitié du nombre de défaillances par rapport au printemps 2019, le nombre d'emplois menacés a dans le même temps nettement progressé pour atteindre 43.400 (+ 2.400).
Ce bon du compteur des emplois menacés a notamment été alimenté par les procédures ouvertes au cours des dernières semaines pour des entreprises de taille intermédiaires (ETI), par exemple La Halle, Camaïeu, Celio, Orchestra, ou encore Naf Naf dans le secteur de l'habillement.
Avec une moindre représentation des très petites entreprises (TPE) dans les défaillances au cours des derniers mois par rapport à la situation habituelle, le ratio moyen d'emplois menacés par défaillance est ainsi passé de 3,3 à 7,5 au deuxième trimestre, note Altares.
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